Parentalité positive : comment améliorer la relation avec votre enfant ?
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J’aime la douceur d’être maman. Nos journées avec Petit Panda sont remplies de joie et de découvertes. Un pur bonheur au quotidien ! Mais, il faut bien le reconnaître, ce n’est pas tous les jours facile d’être parents ! Au fur et à mesure que Petit Panda grandissait, son caractère s’affirmait. Et, comme certainement un bon nombre d’entre vous, je me suis heurtée à des situations énigmatiques, pour ne pas dire stressantes : colères, pleurs, oppositions… Bref, une série de mésaventures qui m’ont poussée à me remettre en question. Eh, oui, c’était frustrant, car malgré tout notre amour et nos bonnes intentions, ça ne suffisait pas ! J’en étais parfois totalement perdue. En plus, pour ne rien arranger, on est confrontée à une multitude d’informations et recommandations contradictoires sur l’éducation ! C’est alors que la parentalité positive a fait irruption dans la famille Tofu. ???? Immédiatement, j’ai été séduite par cette approche éducative, remplie d’écoute, de bienveillance et de tolérance. J’en ai retiré des conseils précieux, dont je vous livre ici quelques pépites.

1. Parentalité positive : définition

Ces dernières années, on entend souvent parler de la parentalité positive. En quoi consiste cette méthode d’éducation ?

Je vous donne ici une définition très personnelle qui se base sur notre vécu. La parentalité bienveillante est basée sur notre relation avec l’enfant.

Respect mutuel et épanouissement : voilà les 2 maîtres-mots de cette forme d’éducation. Elle nous invite à mieux comprendre l’enfant et tout ce qui se passe en lui, avec pour objectif de favoriser la communication et harmoniser la relation parent-enfant.
En fait, la parentalité positive nous donne des outils qui vont nous permettre de faire face aux différents défis quotidiens en tant que parents.

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de ne pas savoir comment réagir face au comportement de votre enfant ? De vous surprendre à dire ou faire des choses que vous vous étiez promis de ne jamais pratiquer ?

Contrairement à l’ancien modèle éducatif, la parentalité positive nous donne les clés pour rechercher des solutions AVEC l’enfant. Elle nous guide aussi à établir des règles et des consignes claires, concrètes, et cohérentes, tout en respectant l’enfant et ses émotions. Elle abandonne les discours culpabilisants et punitifs.

La discipline positive propose à l’adulte de comprendre une chose essentielle : les comportements de leurs enfants sont liés à leur immaturité cérébrale. L’enfant par nature ne souhaite pas désobéir aux consignes ou nuire volontairement. Au contraire, il aime coopérer, observer, apprendre. Le rôle de l’adulte est donc de l’accompagner dans ses différentes expériences et découvertes. Intéressant non ? Et tellement plus valorisant pour les petits comme pour les grands.

Petit rappel historique : Cette éducation alternative est née aux États-Unis. Elle est le résultat de différentes études menées par les neurosciences. Ces recherches ont validé et démontré les nombreux bienfaits d’une pédagogie bienveillante dans le développement et l’épanouissement de l’enfant. Aujourd’hui, la question qui nous intéresse en tant que parent est : en quoi cette discipline est innovante ?

Les deux personnalités françaises qui représentent ce courant sont : Catherine Gueguen, pédiatre et spécialiste dans le soutien à la parentalité, et Isabelle Filliozat : thérapeute, formatrice et écrivaine.

2. Parentalité positive et idée reçue

La parentalité positive souffre parfois d’une mauvaise presse, certains y voient une éducation trop laxiste.

Et pourtant… C’est tellement loin de la vérité ! Je peux vous affirmer, après avoir pratiqué cette méthode au quotidien dans notre famille, qu’il s’agit d’une mauvaise interprétation.

Prenons un exemple concret (et qui devrait vous parler 😉 ) :

Vous êtes près d’un marchand de glace et votre enfant vous en réclame une. Vous refusez, car il a déjà mangé beaucoup de sucreries dans la journée. Et, là, c’est le drame… La crise est lancée ! Les regards de tout le monde se fixent sur votre famille, et vous, vous rêvez d’un coup de vous échapper dans un trou de souris… Nous avons tous vécu ce grand moment de solitude n’est-ce pas ?

Le parent permissif dira : « Bon d’accord, on va aller chercher une glace pour toi. Maintenant tu arrêtes de pleurer d’accord ? ».

La pédagogie positive, de son côté, maintient la règle qui a été posée, mais cherche également à recueillir et accepter les émotions négatives de l’enfant :

« Chéri, je vois que tu es déçu. Tu voulais vraiment une glace. Mais tu as déjà mangé des gâteaux avant de partir, tu te rappelles ? Trop de sucre n’est pas bon pour ta santé.»

En fait, le parent qui cède à la demande de son enfant ne le respecte pas (involontairement évidemment !). Car, dans ce cas précis, c’est notre rôle de parent d’apprendre à notre bout d’chou que trop de sucre n’est tout simplement pas bon pour sa santé !

Et le plus avec la parentalité positive, c’est que nous tenons compte du fait que notre enfant n’est pas d’accord avec notre décision. Nous acceptons qu’il ne soit pas content, mais ça ne changera pas notre choix et on lui explique clairement pourquoi.

Au final, l’autorité et la domination sont délaissées pour plus de responsabilisation et d’autonomisation.

3. Mode d’emploi de l’éducation bienveillante

Reconnaître et accepter les émotions des enfants :

J’ai souvent été confronté à cette problématique avec Petit Panda et je pense que vous vous reconnaîtrez dans mon exemple . En tant que maman, il m’arrive évidemment de devoir poser certaines règles dans notre quotidien. Et, bien entendu, je suis consciente qu’elles pourraient déclencher une réaction négative chez mon petit garçon. Alors, oui, ça peut être assez agaçant de faire face aux pleurs et aux colères de son enfant. Mais si on regardait sa réaction différemment ?

Imaginons que votre conjoint veut partir en vacances en Thaïlande cet été. Vous savez que vous avez beaucoup trop de travail et vous lui annoncez que vous préférez travailler à cette période pour prendre des vacances plus tard. Votre décision est tout à fait légitime, mais votre compagnon a aussi le droit de ne pas être satisfait de votre réponse et de vous exprimer sa déception, n’est-ce pas !

Pour un enfant, c’est le même principe… A un détail prêt : si votre conjoint va être capable de se contenter de mettre des mots sur son mécontentement, votre enfant, lui ne l’est pas. Eh, oui, son cerveau est encore trop immature et il n’arrive pas à contrôler ses émotions. Du coup, il pleure, fait des crises de colères. Tout ceci n’exprime pas un rejet, non, mais tout simplement qu’il ne comprend pas les consignes qui lui ont été données !

Bon à savoir : l’émotion de l’enfant lui appartient et c’est important pour lui de l’exprimer pleinement. Un sentiment non extériorisé peut entraîner un débordement d’émotions chez l’enfant. Alors, invitez votre enfant à expliquer ce qu’il ressent : vous pourrez ensuite plus facilement calmer les tensions.

Car, oui, le fait de reconnaître avec lui ses émotions, les citer, contribuent à apaiser la frustration ressentie. Résultat : on lui permet de passer à autre chose en le libérant d’un stress inutile.

Pour aller plus loin sur ce sujet, l’apprentissage de communication non-violente est un excellent outil en la matière.

Bannir les formulations négatives :

Comme l’explique Isabelle Filliozat, la négation n’est pas comprise avant l’âge de 3 ans. Par exemple si vous dites : « Ne monte pas sur le fauteuil », l’enfant entendra « monte sur le fauteuil ». Ça peut paraître exagéré ? Mais c’est pourtant vrai ! Le cerveau de l’enfant n’est pas encore assez mature pour comprendre ce type de tournure. Toujours du mal à me croire ? Essayons quelque chose.

Si je vous dis : « Ne pensez pas à une panthère rose ! », à quoi avez vous pensé ? Une panthère rose, j’imagine 🙂

Mais alors, comment exprimer un refus à l’enfant de manière constructive ?

  • soit lui indiquer simplement de descendre,
  • soit anticiper l’approche du fauteuil et lui exprimer : « Tu laisses le fauteuil, tu restes par terre ».

Là, aucun risque d’un malentendu 🙂 !

Choisir la coopération plutôt que la punition :

Pourquoi l’autorité et la punition sont des méthodes inefficaces ? Selon Isabelle Filliozat, les rapports de force n’apprennent rien aux enfants. Ils influent négativement sur le développement du cerveau et détériorent fortement la confiance de l’enfant. Réprimander un enfant qui fait une bêtise sans donner d’explication est contre-productif. Il n’apprendra rien de son erreur, s’il n’est pas guidé ou orienté sur ce qu’il doit faire.

Exemple du quotidien : votre petit chéri renverse de l’eau sur la table. Alors oui, on est d’accord, ça peut être agaçant, surtout si le verre est plein et que vous devez faire un sprint pour chercher de quoi éponger le désastre. Mais, au lieu de vous énerver sur sa maladresse, demandez-lui comment il peut nettoyer et réparer son geste. Il prendra plus facilement conscience des conséquences de ses actes. Et en plus il sera super fier de lui et vous dira sûrement “t’as vu maman, j’ai tout nettoyé tout seul !” Et ça, ça suffit amplement à vous redonner le sourire, non ? 😉

C’est à travers ces petits actes du quotidien que l’enfant se sentira acteur de sa vie et gagnera en confiance.

Consacrer chaque jour un moment en tête à tête avec votre enfant :

On connait tous cette expression : ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité, n’est-ce pas ! Eh, bien, on ne déroge pas ici à la règle : rien ne sert d’être au côté de vos enfants, durant des heures, sans disponibilité réelle. Mieux vaut consacrer un moment court, mais totalement dédié à votre enfant.

Oui, je sais, ce n’est pas toujours évident de dégager du temps, mais inutile de chercher très loin. Créez simplement un petit rituel quotidien, comme raconter une histoire chaque soir avant le dodo, par exemple.

Ça peut vous sembler être peu de chose, mais aux yeux de votre petit ange, c’est déjà énorme ! Il adorera ce moment unique et exclusif avec vous.

Comprendre la maturation émotionnelle, le rythme et les capacités de l’enfant en fonction de son âge.

Catherine Gueguen dans son ouvrage : “Vivre heureux avec son enfant”, apporte une nouvelle vision sur l’éducation du quotidien. Sur la base des dernières découvertes en neurosciences, elle invite les parents à se mettre au niveau des enfants pour mieux les comprendre et tenter d’observer le monde avec leurs yeux. Elle explique que la maturation émotionnelle de l’enfant commence à partir de 5 ans. Auparavant, il ne maîtrise pas ses émotions, ne sait pas prendre de la distance sur ce qu’il vit.

Ce qu’il faut en retenir : c’est que nous devons être plus réalistes et tolérants vis-à-vis des capacités de nos enfants en bas âge. Elles sont encore en construction, alors, patience !

Donner l’exemple en tant que parent :

Les enfants deviennent ce que les parents leur transmettent. Ils se nourrissent au quotidien de ce que les adultes font et disent et se construisent en grande partie sur l’imitation. D’où la nécessité d’être un parent soucieux et conscient de l’exemple que nous donnons 😉

La seule manière intelligente d’éduquer consiste à être soi-même un exemple. Albert Einstein

Ce que nous pouvons retenir :

L’objectif de l’éducation bienveillante n’est pas de devenir des parents parfaits, on s’ennuierait trop ! Non, plus sérieusement, on aura beau avoir la meilleure volonté du monde, les remises en question et les interrogations sur la parentalité existeront toujours. C’est humain.

La parentalité positive nous donne les outils pour construire une relation de respect mutuel avec nos enfants. Elle propose de leur transmettre de l’optimisme, de les laisser faire leur propre expérience tout en les soutenant.

Pour ce faire, nous pouvons, en tant que parents :

définir des règles et des consignes claires de façon respectueuse et accepter les émotions de nos enfants;
parler avec eux pour comprendre leur tristesse, leurs oppositions, leurs chagrins, leurs colères;
les aider à chercher des solutions.

Ils seront ainsi mieux outillés et confiants lorsqu’ils seront adultes. Car oui, il faut bien l’avouer, l’enseignement que nous donnons à nos enfants prépare leur futur envol. Alors, autant leur donner dès à présent tous nos meilleurs conseils ! C’est la clé pour une relation des plus respectueuses.

…ces relations (parent-enfant) transforment en profondeur le cerveau de l’enfant et agissent sur ceux qu’ils sont, et ce qu’ils vont devenir – Catherine Gueguen

Je vous invite à découvrir quelques livres qui m’ont aidé :

Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent
Adèle Faber
Elaine Mazlish
J’ai tout essayé !
Isabelle Filliozat
Vivre heureux avec son enfant
Catherine Gueguen
La discipline positive: En famille, à l’école, comment éduquer avec fermeté et bienveillance
Jane Nelsen

Vous pouvez également consulter la liste complète des livres de parentalité bienveillant que je recommande sur cette page.

Quelles difficultés rencontrez-vous avec vos enfants ? Partagez vos expériences dans les commentaires 🙂

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