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Mille questions se posent à l’arrivée de bébé, dont celles sur l’allaitement. Moi-même je me suis sentie un peu perdue au début, mais cela est venu assez naturellement finalement et j’ai allaité jusqu’au 26 mois de mon Petit Panda. Cet acte naturel doit avant tout être librement choisi. Si votre souhait est d’allaiter, faites-vous confiance et faites confiance à votre nourrisson. Lui, mieux que personne, saura vous guider dans votre rôle de mère nourricière.
Dans cette article :
1. Commencer l’allaitement tout de suite après l’accouchement
Bébé vient de naître. Vous allez enfin pouvoir faire connaissance. Quoi de mieux qu’une mise au sein précoce, peau contre peau, avant tous les soins au nouveau-né, pour prolonger cette symbiose commencée 9 mois plus tôt ? Cette pratique du peau à peau, de plus en plus répandue et préconisée, permet à votre bébé de se réchauffer, à votre flore bactérienne de coloniser sa peau et à le rassurer après l’épreuve qu’il vient de vivre.
Bien avant votre accouchement, renseignez-vous auprès de votre sage-femme ou de l’équipe médicale de la maternité pour savoir si l’allaitement est proposé dès la salle de naissance. Si votre bébé arrive à terme et qu’il n’y a pas de contre-indication médicale, il n’y a aucune raison qu’on vous le refuse. C’est une question que vous pouvez aborder lors des cours de préparation à la naissance.
2. Faire confiance à son bébé
Votre bébé aura naturellement envie de téter. Vous le remarquerez rapidement, quand on lui caresse la joue près de la bouche, il tourne instinctivement la tête à la recherche du mamelon. Je me souviens d’une amie pour qui l’allaitement était une évidence. On lui avait gardé son bébé pour la nuit après l’accouchement pour qu’elle puisse se reposer. C’était il y a près de 30 ans, elle pensait que c’était normal.
Quand on lui a apporté son bébé le lendemain matin, on ne lui a rien expliqué concernant l’allaitement. Elle a alors voulu appeler sa maman et est tombée sur son papa qui lui a dit tout simplement : « Bah, quand un bébé a faim, il tête ! » Elle a donc présenté son sein à son nourrisson qui a effectivement tété goulûment tout de suite. Depuis elle a allaité ses six enfants, sans se poser de question, faisant simplement confiance à son instinct de maman et surtout à chacun de ses bébés.
3. L’allaitement est un acte naturel
L’allaitement n’est ni un dogme, ni une injonction, ni un acte militant. On ne doit ni vous l’imposer, ni vous reprocher de ne pas le faire. C’est un acte naturel, qui sera un désir profond, ou pas. Seule vous pouvez savoir ce qui est bon pour vous et pour votre bébé. Si tel est votre souhait, voici les avantages de l’allaitement :
- Le lait maternel est le seul aliment parfaitement adapté à votre bébé jusqu’à ses 6 mois.
- Le colostrum, le lait produit dans les tous premiers jours après l’accouchement, est un concentré d’anticorps qui va immuniser votre bébé pendant plusieurs mois.
- Votre lait est un aliment sain, toujours prêt où que vous soyez et à la bonne température.
- Il est gratuit.
- Il ne nécessite aucune stérilisation, ni de se lever la nuit pour préparer un biberon.
- En pratiquant le cododo, vous pouvez allaiter bébé sans avoir à vous réveiller totalement.
L’allaitement ne sert pas qu’à nourrir votre enfant. Il permet également de le désaltérer, la consistance du lait s’adaptant aux besoins de bébé, de le câliner, de le rassurer et de le bercer. Il posera sa petite main sur votre peau, vous regardera avec une tendre complicité ou s’endormira sereinement. En mettant bébé au sein dès qu’il pleure, vous répondrez ainsi à l’un de ses besoins physiologiques.
Ne vous interdisez pas d’allaiter en public si cela ne vous gêne pas. Faites-le simplement discrètement. En portant des vêtements adaptés et en posant un carré de coton sur votre épaule et le haut de votre sein, les gens autour de vous ne s’apercevront peut-être même pas que vous allaitez. Ils ne verront qu’un bébé blotti aux creux de vos bras.
4. L’allaitement est possible même si bébé ne peut pas être allaité tout de suite
Il n’est parfois pas possible d’allaiter son bébé juste après l’accouchement. Vous ou votre bébé pouvez avoir besoin de soins en urgence. C’est alors votre santé, voire votre survie qui sera prioritaire. Vous pouvez également être tout simplement trop fatiguée après un accouchement éprouvant. Comme dit plus haut, l’allaitement peut commencer un peu plus tard. Cela n’aura aucun impact quant à sa poursuite.
Si votre bébé est admis en néonatalité pour plusieurs jours, vous pourrez tirer votre lait pour le nourrir et entretenir la lactation pour quand il sortira. La première mise au sein, même tardive, restera un moment magique et d’autant plus émouvant que votre petit revient parfois de très loin.
5. Connaître les petits désagréments de l’allaitement pour mieux les appréhender
L’allaitement est un acte naturel, mais il présente malgré tout quelques petits désagréments lors du premier mois :
- Vos tétons n’ont pas l’habitude d’être autant sollicités et tétés aussi goulûment. Les tout premiers jours, ils risquent d’être douloureux au moment où bébé est mis au sein. Cela se calme rapidement dès la montée de lait.
- Parfois il se forme des crevasses. Vos tétons peuvent alors saigner, ce qui n’est pas vraiment bon pour l’estomac encore fragile de votre bébé. Il faudra alors tirer délicatement votre lait et le donner au biberon le temps que cela cicatrise. Pour éviter les crevasses, massez vos tétons assez vigoureusement pendant la grossesse pour les préparer aux assauts répétés de votre petit.
- Cela peut surprendre, mais quand votre bébé tête un sein, la montée de lait se produit dans les deux. Il faut prévoir un linge ou du coton à glisser dans votre soutien-gorge pour éviter d’avoir les vêtements trempés.
- Au début, les montées de lait sont intempestives. Si votre bébé n’est pas un gros mangeur, vous aurez beaucoup plus de lait qu’il ne lui en faut. Videz absolument vos seins afin d’éviter les engorgements qui peuvent être douloureux et dangereux. Vous pouvez le faire manuellement au-dessus d’un lavabo ou utiliser un tire-lait.
- Il peut arriver que votre bébé et vous-même souffriez du muguet, une affection de la bouche très douloureuse due à la bactérie Candida albicans. Un traitement naturel à base de bicarbonate de soude permet d’en venir à bout en quelques jours.
- Très rarement ressenties lors d’un premier allaitement, mais quasiment inévitables à partir du deuxième, les tranchées sont des contractions parfois douloureuses qui se déclenchent au moment où bébé tête. Elles permettent à l’utérus de reprendre rapidement sa place. Le savoir évite d’être surprise. Elles disparaissent heureusement au bout de quelques jours.
Passé ce cap un peu difficile, vous prendrez votre rythme de croisière et ces désagréments du début seront vite oubliés. Si vraiment les difficultés ou les douleurs persistaient, n’hésitez pas à demander de l’aide auprès des professionnels spécialistes de l’allaitement, comme une sage-femme ou une conseillère en lactation de la Leche League.
Voici également quelques livres qui pourraient vous guider :
6. Alterner sein et biberon
En allaitant votre nourrisson, vous vivez en osmose avec lui. Vous êtes complètement fusionnels. L’autre parent et les frères et sœurs peuvent parfois se sentir exclus. Il est tout à fait possible d’alterner sein et biberon. Certains enfants passent de l’un à l’autre sans problème, d’autres refuseront catégoriquement ce qui était le cas de Petit Panda.
Faites l’essai en tirant votre lait. Si bébé accepte le biberon, votre entourage sera ravi de pouvoir également lui donner à manger. Cela vous laissera aussi le temps de prendre une douche sereinement ou de vous aérer la tête un petit temps. Le biberon peut s’avérer bien utile si vous ne souhaitez pas allaiter en public. Quand viendra le moment de reprendre le travail, alors que bébé n’a parfois que 2 mois et demi, savoir qu’il prend le biberon vous rassurera grandement.
7. Tirer son lait
En cas d’engorgement, vous pouvez tirer votre lait en effectuant des massages doux au-dessus du lavabo. Mais votre lait est alors perdu, ce qui est dommage. Pour ne pas le gaspiller, vous pouvez utiliser un tire-lait.
Il en existe deux types : le tire-lait manuel et le tire-lait électrique. Vous pourrez ainsi conserver votre lait 24 heures au réfrigérateur ou 15 jours au congélateur. Il sera bien utile si vous devez vous éloigner de votre bébé quelques heures ou au moment de la reprise du travail. Si vous avez un trop plein de lait, vous pouvez donner le surplus au lactarium de votre région, jusqu’aux six mois de votre enfant.
8. Reprendre le travail et allaiter
Beaucoup de femmes sèvrent leur bébé au moment de la reprise du travail, alors que c’est vers 2-3 mois que l’allaitement prend son rythme de croisière. Il est tout à fait possible de travailler et d’allaiter en même temps. Quand bébé est gardé, il sera nourri avec votre lait que vous aurez préalablement tiré. Le matin et le soir (et parfois la nuit aussi !) vous continuerez de l’allaiter au sein. C’est un peu fatigant, mais c’est tellement agréable de maintenir ce lien.
9. Allaiter longtemps
Dès que bébé aura 6 mois, vous commencerez la diversification de l’alimentation. Il tétera alors beaucoup moins. Vous continuerez avec 2 ou 3 tétées par jour : des tétées repas et surtout des tétées câlins. Cela peut durer de nombreux mois, voire plusieurs années.
10. Sevrer bébé
Ce terme, qui angoisse tant de mamans, n’a pas besoin d’exister. Comme dit plus haut, vous pouvez travailler et allaiter. Alors une fois de plus, faites confiance à votre bébé. C’est lui qui décidera quand il ne voudra plus téter. Un jour, il se détournera naturellement de votre sein. Vous aurez sûrement un petit pincement au cœur, mais cela veut dire qu’il grandit bien. Il prend petit à petit son autonomie et cela doit vous réjouir.
Si toutefois, vous avez envie d’arrêter l’allaitement avant que votre enfant décide de lui-même, vous pouvez le faire en douceur. Si cela vous est possible, vous pouvez supprimer une tétée et attendre quelques jours avant d’en supprimer une autre.
J’ai allaité Petit Panda jusqu’à ses 26 mois. À ses 2 ans, nous étions arrivés naturellement à un rythme de 2 à 3 tétées par jour : une du matin, une du coucher et parfois une dans la journée ou en soirée. Un peu avant son second anniversaire, j’ai eu envie d’arrêter.
Alors je l’ai fait vraiment en douceur en supprimant d’abord celle de la journée, ensuite celle du matin. Un peu après ses 2 ans, je lui ai expliqué qu’il a grandi maintenant et qu’il n’a plus besoin de la tétée alors bientôt nous allons l’arrêter. J’ai attendu encore 1 mois et demi pour bien en profiter de ce moment de complicité et de douceur avant son dodo. Après le sevrage, nous avons bien évidemment gardé un grand moment de câlin avant le coucher, et encore aujourd’hui à 4 ans, Petit Panda aime mettre son oreille contre ma poitrine gauche en faisant un gros gros câlin ; écoute-t-il le battement de mon coeur comme quand il était dans mon ventre ?
Quelle a été votre expérience d’allaitement ? Dites-le-moi dans les commentaires.