La parentalité bienveillante sans être laxiste : 7 clés pour réussir
parentalité bienveillante sans être laxiste

En tant que parents, on rencontre toujours une situation nouvelle à laquelle on ne s’attend pas. Dans la famille Tofu, nous nous sommes intéressés très tôt à  la parentalité bienveillante et positive, et cette approche a toujours su nous donner une réponse.

Bien sûr, notre Petit Panda n’est pas parfait (nous non plus 😅), il y a des phases de petites crises et d’oppositions, qui sont propres à son âge. Mais, nous avons une relation basée sur la confiance et la communication. Les changements positifs qui se sont opérés sont énormes. Avec cette approche bienveillante, on grandit ensemble en tant que famille et on ne cesse d’apprendre en tant que parents.

Dans cet article, nous allons voir :

  • la différence entre la parentalité bienveillante et l’éducation laxiste;
  • comment gérer une situation difficile sans être ni autoritaire ni laxiste;
  • les 7 clés pour devenir un parent bienveillant
  • comment trouver une solution gagnant-gagnant ????

Parentalité bienveillante ou éducation laxiste ?

Malgré le succès de cette méthode au sein de notre famille, je me suis aperçue que le sujet n’est pas toujours compris et parfois mal interprété :

« En ce moment, j’entends beaucoup parler de la parentalité positive. C’est vrai, ça a l’aire intéressante et j’étais un peu tenté, mais bon…. Ce qu’il paraît, il ne faut pas punir son enfant ni le mettre au coin ! C’est risqué quand même ! Si je fais ça avec mon fils, j’ai bien peur qu’il devienne vite incontrôlable ! il faut un minimum de discipline pour élever un enfant, non ? En plus, je ne trouve pas cela très responsable comme attitude parentale ! »

Nombreux sont les parents qui voient la parentalité bienveillante et positive comme une vision de l’enfant roi, auquel on autorise tout. Ils pensent (à tort, tu vas comprendre pourquoi ☺️) que s’ils cessent de punir, leur enfant fera ce qu’il veut.

Mais penser de cette manière reviendrait à dire qu’il n’existe que deux types de relations avec nos enfants : être laxiste ou autoritaire.

Ce qui est super avec la parentalité bienveillante, c’est que l’on n’est ni permissif ni punitif. Eh oui, on peut mettre des limites et aussi se montrer compréhensif lorsque notre enfant n’est pas d’accord !

Est-ce que tu t’es déjà demandé, quel type de relation tu aimerais construire avec ton enfant ? Que dis-tu de créer une relation correspondant à tes attentes, tout en offrant à ton enfant la compréhension et le soutien dont il a besoin ? ????

Quel est ton ressenti actuel sur ce sujet ? Je souhaite partager avec toi, mon expérience et ce que j’ai appris sur les nombreuses . Tu y trouveras peut-être un nouvel art de vivre ?

En quoi consiste la parentalité bienveillante ?

L’éducation bienveillante est un outil formidable pour les parents, car il te permet de te concentrer en priorité sur tes propres émotions afin de mieux les gérer. Le fait d’appréhender une situation par ce biais change totalement le déroulé d’un événement.

Grâce à cette nouvelle attitude, tu sauras regarder le contexte du point de vue de l’enfant, et tu sauras qu’il est important de chercher une solution bienveillante.

J’insiste à nouveau sur ce détail, tu ne laisses pas ton enfant « faire ce qu’il veut » si tu n’es pas d’accord. Tu juges que l’action qu’il veut entreprendre est trop aventurière ou risquée ? Ou son action n’est tout simplement pas en accord avec tes principes ? Tu peux lui indiquer ton refus, mais toujours en lui expliquant la raison de ton choix. Ainsi ta pensée est exprimée et légitime à ses yeux. Tu réponds finalement aux besoins de ton enfant tout en n’oubliant pas les tiens.

Tu te demandes si les parents bienveillants savent rester fermes ? Si cela leur arrive de refuser une demande de leur petit bout ? Je te le confirme, oui ! Et tu sais quoi ? C’est une très bonne chose pour ton enfant.

Gérer une situation difficile sans être autoritaire ni laxiste.

Il est tard, c’est l’heure pour Nathan d’aller au lit. Tu lui demandes gentiment de se diriger vers sa chambre. Mais il te répond par un grand non ou par l’ignorance la plus totale.

Que fais-tu dans ce cas ?

1re option : Tu menaces et punis. (Parent autoritaire)

« Tu m’écoutes et tu arrêtes ce jeu tout de suite ! Sinon tu seras privé de sortie demain ! » Mais, tu connais la conséquence, le ton monte, tout le monde s’énerve. Tu arrives surement à le mettre au lit de force, mais il s’endort en pleurant, ou se relève pour se révolter. La relation avec ton enfant se dégrade.

2ème option : Tu le laisses faire, sans rien lui dire. (Parent laxiste)

D’un côté, la solution peut paraître intéressante, car tu fais preuve de patience. Mais ce n’est ni bon pour ton enfant ni pour le reste de la famille. En laissant l’enfant faire ce qu’il veut, tu ne respectes pas les règles que tu avais établies pour un besoin essentiel de ton enfant : le sommeil. Et malheureusement, bien souvent, il arrive un moment où notre patience s’effrite et là, c’est l’explosion ! Et boum, le parent bienveillant que nous pensons être s’envole avec notre colère…

3ème option : Tu fixes des limites avec empathie. (Parent bienveillant)

« Nathan, je vois que tu n’as pas envie d’arrêter de jouer. Je sais que tu adores ce jeu, mais maintenant c’est l’heure d’aller au lit, tu as besoin de dormir pour grandir et être en forme demain. On va se préparer à partir au lit. Tu voudras aller te brosser les dents tout seul ou tu veux que papa t’accompagne ? » 🙂

Peut-être que Nathan ne sera pas du tout content de cette décision et va faire une crise. C’est tout à fait normal. Sachez qu’il ne fait pas exprès pour nous agacer. Il ne fait qu’exprimer son mécontentement, mais ne sait pas encore réguler ses émotions.

Dans ces moments, on peut accueillir l’émotion de l’enfant, sans reculer devant ce désaccord.

La parentalité bienveillante en 7 clés :

Quelles sont donc les qualités d’un parent bienveillant ? Comment faire devant une situation difficile d’opposition et de crises ?

1. Être un bon leader : savoir écouter, mais aussi établir des règles

On dit que les bons leaders donnent l’exemple. Ils savent écouter, tentent d’équilibrer les besoins de chacun, tout en protégeant. Être responsable, c’est donner à tes enfants un environnement sain et stimulant.

C’est savoir rester connecté et compatissant, afin que ton enfant sache que tu es de son côté : que tu cherches la coopération, pas la soumission.

En tant que parent bienveillant, tu sais exprimer tes attentes clairement au quotidien, et donner à ton enfant le soutien dont il a besoin pour y répondre.

Ainsi, ton enfant peut mieux comprendre ce qui est attendu de lui et c’est sécurisant pour lui. Il a besoin d’un cadre clair, de savoir quelles sont les règles et des consignes pour comprendre le monde qui l’entoure. Par contre, si tu lui ordonnes sans raison, il ne comprendra pas pourquoi il est si important de faire ce que tu lui dis.

Est-ce que cela signifie que ton enfant sera toujours heureux de coopérer ?

Malheureusement, non. Souvent, il s’y opposera encore. Mais alors, comment rester bienveillant ? Lisez la suite pour découvrir 🙂

2. Ne recule pas devant un désaccord

Sais-tu quelle est la plus grande différence entre un parent laxiste et un parent bienveillant ? C’est que le parent bienveillant ne recule pas devant un désaccord. Après tout, les conflits et les désaccords font partie de la vie ! Tout désir de ton enfant ne peut pas être toujours satisfait.

Si ton enfant sent que tu es indécis, il ne se sent pas en sécurité. Il a besoin de savoir quelles sont des consignes à respecter. Oui, pour apprendre et comprendre, il va aussi tester des limites. Mais rappelons-nous, ce n’est pas parce qu’il a envie de t’embêter ou de TE tester. C’est parce qu’il est en train de construire ses propres opinions et il a besoin de s’affirmer pour grandir.

3. Savoir accueillir les crises et les oppositions

Donc, au fur et à mesure que ton enfant grandit, il va prendre conscience qu’il peut prendre ses propres décisions, s’affirmer et vouloir décider lui-même de ce qu’il veut faire. De ton côté, c’est ton rôle en tant que parent d’établir des règles et des consignes pour guider, aider et protéger ton enfant.

La crise est généralement la réponse à un besoin qu’il veut satisfaire, mais que tu ne peux ou ne veux pas assouvir. Ton enfant montre alors son mécontentement par de la colère, des pleurs et des cris. C’est la même chose pour les adultes, sauf que nous avons appris à nous contrôler avec le temps. Ton enfant, surtout s’il est petit, n’arrive pas à gérer ce trop-plein d’émotion.

Ton rôle est d’accompagner ton enfant lorsqu’une telle émotion le submerge. Il ne cherche pas à t’embêter ou à tester tes limites. Il a besoin de toi pour se contrôler. Prends-le dans tes bras pour le rassurer et parle-lui pour valider ses sentiments en faisant attention de ne pas utiliser des mots culpabilisants :

  • Je comprends ce qui t’arrive, c’est normal
  • Tu as le droit d’être en colère (ou triste, etc)
  • Tu aimerais vraiment pouvoir … Tu es tellement déçu … Tu espérais que…
  • J’ai vu aussi le camion, il est beau, tu le voulais vraiment…

4. Être empathique

Rappelons que tout désir de ton enfant ne peut pas être toujours satisfait. Dans ce contexte, il est important de communiquer clairement vos attentes tout en mentionnant toute ta compassion. Ainsi tu le mets en sécurité pour qu’il puisse exprimer ses larmes et ses peurs, vider son sac à dos émotionnel librement avec ton soutien.

Souviens-toi que lorsque ton enfant agit comme si c’était la fin du monde, ils réagissent par des émotions exacerbées à nos yeux, mais elles ne le sont pas pour eux, car ils n’ont que ce moyen pour exprimer leurs ressentis. Leur cerveau n’est pas encore suffisamment développé pour expliquer clairement leurs ressentis avec des mots.

Encore une fois, il ne cherche pas à t’embêter ou à tester tes limites. Acceptez sa déception avec empathie, même si sa colère est dirigée contre toi :

Ton enfant ne te fait pas vivre un moment difficile, il vit lui-même un moment difficile.

Par exepmle :

  • Au lieu de ressentir : mais pourquoi ma petite Charlotte me fait ça, moi sa maman, pourquoi elle est si dure avec moi ?
  • Cela deviendrait : Charlotte fait une crise parce qu’elle n’arrive pas à faire autrement pour exprimer son mécontentement. C’est moi l’adulte qui suis en capacité de prendre de la hauteur, c’est à moi de la guider.

Ton empathie lui indique que tu comprends et que tu es désolé que ce soit un épisode aussi bouleversant pour lui. La meilleure manière d’aider ton enfant à développer sa résilience est de l’accompagner dans l’expérimentation de toutes ses émotions, en l’entourant de ta présence, en le guidant à les vivre et les laisser partir sereinement. Si ton enfant se sent compris, il est beaucoup plus susceptible d’accepter tes consignes dans le futur.

5. Rester calme

Si tu avais suivi toutes les étapes jusqu’à maintenant, il deviendra naturellement beaucoup plus facile de rester calme même dans les situations difficiles de crises et d’oppositions.

Si ce n’est pas encore le cas, prenez quelques respirations. Quittez la pièce pendant quelques minutes s’il le faut. Les recherches en neurosciences montrent que le simple fait de poser ta respiration te procurera plus de quiétude.

Dans la plupart des cas, notre fureur nous fait agir des façons déraisonner. L’apaisement permet d’organiser tes pensées et à avoir une répartie plus juste vis-à-vis de ton enfant.

Face à un adulte en colère, l’enfant va se renfermer dicté par son instant de protection. Face à un adulte serein, l’enfant est plus à même de de s’ouvrir et coopérer.

6. Renoncer à la punition

Lorsqu’on punit un enfant, on bloque toute possibilité de coopération. Une vraie coopération n’est possible que lorsque l’enfant est sûr que nous le comprenons. Si on le met au coin, ou le prive de son activité favorite, pourquoi aurait-il envie de nous écouter ? Si on contraint un enfant à nous écouter par des menaces de punition, cela empêche son mécanisme d’autodiscipline de se développer ; alors qu’une vraie discipline vient de l’intérieur.

Lorsque l’enfant est puni, il va surtout se souvenir des sentiments négatifs, comme la colère. Cela éloigne son attention de la raison initiale de la punition. Pour l’encourager à participer à quelque chose, sans menace ni punition, nous avons besoin de nous concentrer en priorité sur la connexion, de manière à ce qu’il ait envie de suivre notre exemple.

7. Cherchez une solution gagnant-gagnant

Dans chaque situation un peu difficile ou risquée, tentez de trouver des solutions alternatives ensemble, pour pouvoir répondre au besoin de ton enfant et aux tiens.

Exemple 1 :

Petit Panda n’arrêtait pas de toucher la poubelle quand il a commencé à marcher. Pour lui, c’était un jeu, mais cela nous m’embêtait parce qu’il mettait sa main dans la bouche après… Nous avons bien évidemment demandé de ne pas la toucher, mais il insistait.

La solution ? Nous lui avons expliqué : « Tes jouets sont là-bas, la poubelle est pour jeter des choses dedans. Si tu veux jeter quelque chose, voici… » (en lui tenant un objet à jeter) Avec cette méthode, Petit Panda à arrêté de « toucher et jouer » avec la poubelle. Par contre, depuis, il adore nous « aider » ???? ???? Pour jeter des choses dans la poubelle.

Exemple 2 :

Ton enfant veut participer à une mission de la maison que tu juges risquée. Au lieu de rejeter sa demande tout de suite, essayer de trouver un moyen de le faire participer en sécurisant le périmètre.

Si ce n’est pas possible, tu peux lui communiquer tes raisons de façon claire et lui trouver une autre tâche à faire pour participer. Ainsi tu peux peut-être combler son envie et de ton côté tu es serein, car tu avais cadré les choses.

Exemple 3 :

Ton enfant fait une crise au supermarché parce qu’il veut absolument un paquet de gâteau. Tu n’es pas du tout pour des gâteaux industriels qui contiennent trop d’additifs et du sucre. Tu lui expliques que ce n’est pas possible parce que… et que tu essaierais de trouver du temps le lendemain pour faire un gâteau avec lui.

Cela ne va peut-être pas le calmer tout de suite, mais renvoie à ton enfant, le message suivant : il voit que tu es de son côté, tout en ayant posé clairement un cadre.

Exemple 4 :

Arrrgghh ton petit bout saute sur le canapé ! Dans ce genre de cas, au lieu de lui dire « Arrrrrête de sauter sur le canapé tout de suite ! » on peut essayer de voir ce que l’enfant veut. Oui, lui, il veut s’amuser, c’est drôle de sauter sur le canapé. Mais toi, tu ne voulais pas parce que cela va abimer ton canapé. Donc nous pouvons lui proposer de trouver un autre endroit pour sauter, et même sauter avec lui ! Au lieu de poser un interdit, il est toujours plus efficace d’obtenir la coopération d’un enfant lorsque l’on trouve une alternative, une solution qui prend en compte son envie et ses besoins.

Ce que l’on peut retenir :

Parfois on ne sait plus où est la limite entre la parentalité bienveillante et l’éducation laxiste. On a envie d’être doux avec nos enfants, d’être à leur écoute. Mais être permissif ne nous aide pas et cela n’aide pas nos enfants non plus ! En plus, à force de laisser les enfants faire, on finit souvent par craquer un moment ou un autre ! Les limites emphatiques sont magiques, car elles aident les enfants à comprendre notre relation avec eux et le monde qui les entourent. Il est essentiel pour l’équilibre de notre famille. et de ton côté tu gagnes en zen attitude.

—>>>>> J’espère que cet article t’a donné des pistes pour expérimenter la parentalité bienveillante et positive de manière calme et sereine. Je serais très contente de lire vos expériences dans les commentaires ! 😊 😊

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