Coopération de l’enfant : 3 astuces testées et approuvées
3 Astuces Coopération de l'enfant

Parfois on a l’impression que c’est impossible d’obtenir la coopération de son enfant…

Ton enfant ne veut pas manger son dîner ? Il grogne lorsqu’il est l’heure de prendre sa douche ou pour ranger sa chambre, et s’enfuit à la vue d’un cartable ?

Rien à faire, il ne t’écoute pas ! Caprices, désobéissance et crises sont ton lot quotidien ?

Oui, s’il est libre de toute contrainte, l’enfant voudra rêver, jouer et explorer à son propre rythme. Ça se comprend ! 🙂

Mais l’organisation de nos vies contemporaines nous impose des horaires, des règles et des impératifs à respecter. Pas de panique. En stimulant la participation de ton bambin au quotidien, tout devient possible !

Dans cet article, je vais partager avec toi 3 outils inspirés de la méthode Faber et Mazlish pour éveiller la coopération de l’enfant. Oui, ils sont testés et approuvés chez nous dans la famille Tofu !

Avec ses 3 outils tu peux :

  • créer un climat bienveillant et harmonieux où parents et enfants agissent « ensemble »
  • créer un partenariat « gagnant-gagnant » pour que la vie soit douce pour toute la famille
  • obtenir l’aide de ton enfant sans s’inspirer de méthodes éducatives autoritaires

C’est parti ! 🙂

1/Empathie: Comprendre son attitude

L’empathie, surtout dans les moments les plus difficiles (crises de colère, opposition etc) est l’élément le plus important pour créer une relation de confiance.

Assez souvent, les adultes pensent que la colère des enfants est un jeu de pouvoir. Oui, l’enfant exagère, il en rajoute, il se met dans tous ses états pour obtenir ce qu’il veut. Il se comporte ainsi volontairement, de façon à manipuler ou dominer ses parents !

Mais en réalité, en cas de crises, l’enfant ne cherche ni le conflit ni à nous manipuler, il vit lui-même un moment difficile car il n’arrive pas encore à bien réguler ses émotions et s’exprimer pour se faire comprendre.

La partie du cerveau qui régule l’émotion ainsi que celle qui permet le raisonnement et la prise de décision ne sont matures qu’à l’âge de 25 ans !

Donc, l’enfant, surtout petit, est dans l’incapacité physiologique de réguler ses émotions !

De même lorsqu’un enfant fait une bêtise, nous pouvons séparer l’acte en lui-même de la personne qu’il est. Au lieu de juger l’enfant et douter de sa personne, nous pouvons essayer de comprendre les motifs derrière ses actes.

Ressent-il de la jalousie, de la tristesse, de la colère, un manque de confiance ou un manque d’affection ?

Ici, il ne s’agit pas de « céder » à tous les demandes de nos enfants. Il s’agit plutôt de prendre du recul et voir l’enfant sous un autre angle. Lorsque nous ne sommes pas d’accord avec notre enfant ou sa façon d’agir, en prenant quelques secondes pour se mettre à sa place, il devient possible de :

  • prendre du recul et voir la situation dans sa globalité
  • ne pas agir dans l’émotion

Tu peux lire plus à ce sujet dans mes articles sur les caprices et l’empathie.

2/Éviter les rapports de force

L’éducation traditionnelle se base sur un rapport d’ordre et de soumission. Par peur d’une punition ou d’une humiliation, l’enfant se plie au bon vouloir de l’adulte sans comprendre les motivations premières de sa demande. Voici une série d’ordres-types :

« Range ta chambre »;
« Fais ton lit » ;
« Dépêche-toi »;
« Éteins la lumière » ;

Imagine un instant que ton conjoint te parle en employant ces mots. Vas-y fais le test ! Que ressens-tu ? Du stress, de l’énervement, de la confusion ? Si ces phrases s’enchaînent les unes après les autres sur un ton autoritaire, comment le vis-tu ? Tu es peut-être envahi par un sentiment d’oppression, d’impuissance et de révolte… On est bien loin, ici, d’un monde merveilleux de familles licornes coexistant en parfaite harmonie et dialoguant avec respect.

Or, il est possible, et même agréable, d’établir une autre forme de communication avec son enfant. Tout petit être humain est capable de prendre ses responsabilités si on lui en donne les moyens. La pédagogie coopérative favorise son autonomie, son sens des responsabilités et l’apprentissage du vivre-ensemble. Il faut juste le guider à travers le « règlement intérieur » de sa fratrie et lui donner les informations essentielles pour coopérer. On t’explique comment, ci-dessous.

3/Transmettre des informations

Informer

L’enfant peut comprendre ce qu’on attend de lui avec l’énoncé de règles simples. L’idée étant de le renseigner sur une règle de la maison qui n’a pas été respectée afin qu’il agisse en conséquence.

Situation n°1 : chambre en désordre

La maman de Chloé, 5 ans, rentre épuisée de sa journée de travail et trouve une chambre d’enfant dévastée. Elle se fâche : « Cette chambre est une véritable porcherie ! Ce n’est plus possible, combien de fois dois-je te dire de la ranger ? Tu ne m’écoutes jamais et je me tue à te répéter ça tous les jours. Ça ne t’a jamais traversé l’esprit de mettre de l’ordre ? »

Ici, le ton est agressif et accusateur, les reproches pleuvent. La vague de stress que ressent l’enfant le bloque émotionnellement, la peur le paralyse. Il est angoissé par cette avalanche d’informations négatives.

La partie « rationnelle » de son cerveau est figée et ne peut pas réagir. Chloé va « rentrer dans sa
coquille » et attendre que la colère de sa maman passe. Pour autant, elle n’aura pas compris pleinement le besoin exprimé par celle-ci (besoin d’ordre et de propreté).

Cette maman – après avoir profondément respiré -peut aussi dire, calmement mais fermement :

« Ma chérie, dans cette maison, on range chaque jouet est rangé après la fin du jeu. As-tu besoin d’aide ou veux-tu le faire toute seule ? » Avec cette phrase, une règle de la maison est rappelée et incitera l’enfant à se mobiliser pour ranger sa chambre. Une information simple suffit à éveiller la coopération de l’enfant et l’invite à agir.

Pour Chloé, le reproche se transforme en une possibilité d’action. Sans gronder ou crier, il s’agit de rappeler, avec bienveillance et fermeté, qu’une famille est une communauté. Chacun, pour le bien de tous, doit participer et respecter les règles établies. Cette phrase de rappel permettra d’inciter à l’action sans agresser ni juger.

Décrire

Situation n°2 : gaspillage de nourriture

Quoi de plus agaçant que trouver une plaquette de beurre toute fraîche dégouliner sur la table de la cuisine ? C’est la réflexion que le père de Marcus, préado de 11 ans, s’est faite l’autre jour.

Il aurait pu vociférer :

« Qui a encore laissé le beurre sur la table ? C’est une véritable manie, une conspiration ! Ras-le-bol de ce gaspillage… Sans compter que je vais devoir nettoyer ça tout seul ! » !

Il a plutôt marqué une courte pause, avant de dire, d’une voix articulée et affirmée : « Marcus, je vois que le beurre a fondu. Il était resté hors du frigo ».

Décrire la situation ou le problème permet aussi d’inciter notre enfant à agir et à réparer son acte. La clé de cette éducation est simple : responsabiliser et faire confiance à l’enfant afin qu’il trouve lui-même une solution.

Anticiper

Situation n°3 : stress matinal

Théo a 8 ans. C’est un petit garçon doux et rêveur. Le matin, il prend son temps et savoure chaque moment passé avec sa tartine beurrée et son bol de chocolat chaud. Quel plaisir d’émerger tranquillement et de se laisser porter par ses rêves encore tout frais… Son papa, cadre pressé dont les journées sont minutées, a un tout autre avis, lui. Il a besoin d’arriver à l’heure au boulot et doit être rassuré sur le fait que Théo finira son petit-déjeuner rapidement.

Avec un peu d’observation, il aura remarqué que Théo aime prendre son temps. L’idée sera donc d’anticiper le temps nécessaire à son petit-déjeuner en :

  1. prévoyant un réveil plus matinal ;
  2. installant un système de sabliers ou d’alarmes lui rappelant les différentes étapes du réveil (habillage, déjeuner, toilette, etc.). Lorsqu’il aura intégré naturellement ces différents rythmes, l’enfant n’aura plus besoin d’alarmes ;
  3. le prévenant 5 minutes avant le départ pour l’école ;

Pour résumer, ces postures soulignent toute l’importance des mots et des actes choisis. Quel message voulons-nous faire passer à nos enfants à travers notre façon de communiquer ? Est-ce toujours le plus « fort » qui gagne par la violence et l’intimidation ? Agira-t-il ainsi lorsqu’il sera adulte ? Ici, on pense que la famille peut être repensée, non plus comme un lieu de pouvoir, mais comme un cadre d’épanouissement individuel et collectif. Il existe une manière de vivre ensemble plus sereine, en s’entraidant et en communiquant de manière non-violente.

Ce que l’on peut retenir :

La communication est la clé de toute relation parent-enfant apaisée et respectueuse. Les mots sont à choisir avec soin, afin de nourrir et renforcer tes liens. Avec l’habitude, tu verras, la pédagogie coopérative deviendra un jeu d’enfant 😉 Se sentant responsable et digne de confiance, ton bambin coopérera volontiers à la vie familiale. Il te rendra au centuple l’effort que tu as fourni et la vie sera – encore – plus belle avec lui !

Pour aller plus loin, tu peux lire mon article sur la communication non-violente, des conseils complémentaires sur la gestion des caprices ou de crises.

—>>>>> Et toi, quelles sont tes astuces pour amener ton enfant à participer à la vie familiale ? As-tu des trucs et astuces infaillibles ? Dis-moi tout, on brûle de curiosité! 😁 😁

Articles

Plus
D'articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Certified

PARENT COACH

Contact

Fumie Toki
Tofu Studio OU
Metsapargi 4-3,
Alliku, 76403 Harju maakond
Estonia

Menu

Copyright 2021 Nature et Famille © All rights reserved⎪ Privacy policy
Partagez
Enregistrer
Tweetez
Partagez